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    LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE

    dr issaad
    dr issaad


    Messages : 102
    Date d'inscription : 22/01/2014

    LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE Empty LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE

    Message par dr issaad Mer Fév 05, 2014 12:05 am

    La Surveillance Epidémiologique 

    Objectifs du cours 
    • Savoir définir la surveillance épidémiologique 
    • Connaître les buts de la surveillance épidémiologique 
    • Identifier les différentes sources de données 
    • Connaître les modalités de déclaration des Maladies à 
    Déclaration Obligatoire (MDO) 
    • Connaître le rôle des différentes institutions. 
    Plan 
    Introduction 
    1. Définition 
    2. Les buts de la surveillance épidémiologique 
    3. Les sources de données 
    3.1 données de mortalité 
    3.2 données de morbidité 
    4. La déclaration obligatoire 
    4.1 Réglementation 
    4.2 Quoi doit déclarer ? 
    4.3 Pourquoi déclarer ? 
    4.4 Quand faut-il déclarer ? 
    4.5 Comment déclarer ? 
    4.6 Où faut-il déclarer ? 
    4.7 Modalités de déclaration de l’infection à VIH et le 
    SIDA 
    5. Rôle des différentes institutions 
    6. Références. 
    Les données collectées dans le cadre de la surveillance épidémiologique permettent de surveiller 
    l’évolution des maladies, d’identifier les facteurs de risque et ainsi mettre en place des mesures de 
    prévention et de lutte pour réduire l’incidence et la prévalence de ces maladies, donc de faire le diagnostic 
    de l’état de santé de la population. 
    1. Définition : 
    La surveillance épidémiologique consiste en la collecte systématique continue, l’analyse, l’interprétation 
    des données sanitaires, afin d’élaborer, de mettre en place et d’évaluer les programmes de santé publique 
    ainsi que la diffusion rapide des données de santé. Cette action est essentielle à la pratique de la santé 
    publique. 
    2. Dans le cadre des maladies transmissibles, le but de cette surveillance est : 
    1. De connaître l’incidence et les caractéristiques d’une maladie infectieuse ; d’étudier la dynamique de 
    diffusion sociale, temporelle et spatiale d’une maladie et d’en prédire l’extension. 
    2. De disposer de système et d’indicateurs d’alerte d’épidémie; d’intervenir lors d’une épidémie pour 
    interrompre la chaîne de transmission; 
    3. De connaître les facteurs de risque des infections afin de proposer les mesures de prévention et des 
    recommandations les plus adaptées; 
    4. D’évaluer les actions de prévention. 
    3. Les sources de données 
    3.1 Les données de mortalité : les données de mortalité sont essentielles à l’étude des causes de décès afin 
    d’identifier les principales causes de décès pour identifier les priorités sanitaires. Les données concernant 
    les décès sont obtenues à partir du certificat de décès qui est un support constitué de deux parties ; une 
    partie administrative traitée au niveau de la mairie (APC) et une partie médicale, anonyme, comportant la 
    cause ou les causes de décès (qui est traitée au niveau de la Direction de la Santé de la Wilaya et à 
    l’Institut National de Santé Publique). Afin de disposer de données de décès fiables et valides, la 
    certification de la cause de décès doit être complète. La cause mentionnée comme » Arrêt cardio 
    respiratoire » n’est pas considérée comme cause décès. 
    3.2 Les données de morbidité 
    Les données de morbidité peuvent provenir des registres de morbidité et l’analyse des notifications des
    maladies à déclaration obligatoire. 
    Les registres de morbidité ; 
    Un registre est défini comme étant un processus permanent et systématique de collecte de données
    exhaustives, à partir de plusieurs sources, sur la survenue et les caractéristiques d’une maladie donnée 
    affectant les habitants d’une zone géographique bien définie. Le recueil des données sur les cas est faite
    par une recherche active auprès des services ou des laboratoires prenant en charge ces pathologies. Ces 
    données permettent de faire des calculs des taux d’incidence et de prévalence et faire des études
    épidémiologiques (cohortes ou cas - témoins). Pour le registre du cancer, il existe des registres généraux
    permettant d’étudier toute la pathologie cancéreuse et des registres spécifiques pour étudier certaines 
    localisations de cancers. En Algérie, actuellement 3 registres de cancer sont mis en place dans les wilayate 
    d’Alger et regroupant les wilayates limitrophes (Blida, Tizi - Ouzou), registre de la wilaya de Sétif, et la
    wilaya d’Oran. 
    En France plusieurs registres sont mis en place, comme le registre des maladies cardio vasculaire 
    (infarctus du myocarde, les accidents vasculaires- cérébraux), le registre des malformations congénitales
    et les registre des grossesses extra utérines et il existerait plusieurs registres dans de nombreux européens. 
    D’autres sources de données sont utilisées pour une surveillance épidémiologique comme le réseau 
    sentinelle, le Programme de Médicalisation du Système d’Information (PMSI) en milieu hospitalier et les 
    réseaux de laboratoires de référence 
    La déclaration obligatoire
    Parmi les éléments essentiels de la surveillance épidémiologique, la déclaration obligatoire de certaines 
    maladies reste la plus ancienne et la plus connue des praticiens. 
    En Algérie, l’arrêté N°179 et la circulaire N°1126 du 17 novembre 1990 ont fixé la liste des maladies à
    déclaration obligatoire et les modalités de leurs notifications. 
    Quoi déclarer ? 
    Un certain nombre de maladies dites à déclaration obligatoire (M.D.O), ces maladies ont été jugées comme
    posant des problèmes de santé publique par ; Leur risque d’évolution épidémique, endémique ou
    pandémique et / ou à létalité élevée. 
    En Algérie, les M.D.O sont au nombre de trente deux (32) comprenant des maladies d’origine virale,
    bactérienne et parasitaire. (Annexe 1: liste des M.D.O). 
    Pourquoi déclarer ? 
    La déclaration de maladies dites à déclaration obligatoire est une action de santé publique. La notification
    des cas permet aux services concernés (Services d’Epidémiologie et de Médecine Préventive): 
    A court terme : faire une investigation des cas afin d’identifier la source et le mode de
    contamination. Cela permettra de prendre des mesures de lutte et de prévention rapides et adéquates 
    pour enrayer toute éventuelle épidémie. 
    A long terme : l’analyse des cas déclarés permettra d’identifier la région et / ou la population à 
    risque pour 
    - Mener des actions de prévention, aider à la prise de décisions sur la gestion des moyens humains et 
    matériels. 
    - Connaître le profil épidémiologique de ces maladies. 
    - L’étude des cas permet également de suivre la tendance saisonnière et chronologique de ces maladies. 
    Quand déclarer ? 
    Dès qu’une maladie à déclaration obligatoire (M.D.O) est diagnostiquée (suspectée ou confirmée), elle 
    doit être déclarée aux services d’épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP). 
    Comment déclarer ? La Surveillance Epidémiologique 3
    La déclaration des cas de M.D.O se fait sur un imprimé préétabli conçu à cet effet par la direction de la
    prévention du ministère de la santé et de la population. Cet relevé comprend un certain nombre de
    variables (nom, prénom, âge, sexe, origine géographique, maladie présente …). 
    La déclaration se fera dans les plus brefs délais après le diagnostic du cas, aux services d’épidémiologie et
    de médecine préventive du secteur sanitaire ou du C.H.U (Annexe 2). 
    Les imprimés sont fournis par les secteurs sanitaires, les C.H.U et les hôpitaux spécialisés.
    Où faut-il déclarer ? 
    La déclaration des MDO doit été envoyer au service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive, du CHU 
    ou du secteur sanitaire concerné. 
    Modalités de déclaration des cas d’infection par le H.I.V. et le SIDA. 
    Système de notifications des cas 
    Ce système a été proposé par le comité national de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et
    le sida (MST/SIDA) des 1989 et a été énoncé par l’arrêté et la circulaire de novembre 1990. 
    Ces deux textes qui visaient un réajustement du système de surveillance des maladies transmissibles ont
    permit de dicter les instructions nécessaires et l’intégration spécifique de l’infection par le HIV au système
    de déclaration et de surveillance des maladies transmissibles. 
    1 / cheminement de la recherche du diagnostic sérologique. 
    Le médecin qui reçoit le malade peut, soit faire lui-même le prélèvement sérologique, soit adresser le
    patient au laboratoire. Dans les deux cas, une lettre confidentielle est adressée au chef du laboratoire.
    Cette lettre contient les renseignements qui figurent dans une fiche modèle standardisée identifiant le
    malade. 
    Médecin-------------------------------------- chef du laboratoire 
    Confidentialité. 
    Le chef du laboratoire adresse le sérum positif au laboratoire national de référence pour confirmation,
    sous pli confidentiel avec une fiche de renseignement comportant le nom du malade. 
    Chef du laboratoire ------------------------------------ LNR 
    Confidentialité 
    En cas de séropositivité le chef du laboratoire ne communique l’information au médecin qu’après 
    confirmation du LNR. 
    2 / circuit de déclaration aux autorités sanitaires. 
    Le laboratoire informe le ministère de la santé de manière anonyme et codée de tous les cas révélés 
    positifs (fiche standard). Egalement le laboratoire national de référence (LNR) déclare au ministère de la 
    santé publique (MSP) et à l’institut national de santé publique (INSP) anonymement et de manière codée
    tous les cas positifs, toujours suivant une fiche modèle. 
    Le rétro - information sous pli confidentiel du laboratoire national de référence au laboratoire et du
    laboratoire au médecin traitant. 
    3 / Confidentialité et anonymat de la notification des cas. 
    Pour la première étape, il est évident que seule une sensibilisation des différents intervenants au problème 
    du secret médical et de la confidentialité pourra aboutir aux résultats espérés. La base juridique pour 
    réaliser la confidentialité et l’anonymat existe au niveau de l’arrêté et de la circulaire de novembre 1990, il
    reste à renforcer ces textes par un travail de sensibilisation auprès des médecins et laboratoires
    intervenants dans la recherche du diagnostic de l’infection au HIV. 
    Il est important d’assurer la confidentialité et l’anonymat dans les déclarations des cas de l’infection par le
    H.I.V. 
    Les mécanismes principaux mis en place par ces textes pour l’application des ces principes peuvent se 
    résumer ainsi : 4 Dr Arézki Tibiche 
    L’infection HIV, bien qu’étant insérée dans la liste commune des maladies à déclaration obligatoire déjà
    existante doit faire l’objet de disposition particulière et spécifique (article 5 de l’arrêté ministériel du 17
    novembre 1990). 
    La déclaration de l’infection HIV n’est pas faite dans le relevé hebdomadaire commun des déclarations de
    maladies mais dans un support spécifique. 
    A l’inverse des autres maladies à déclaration obligatoires, la déclaration de l’infection au HIV ne transite
    pas par le secteur sanitaire ni par la wilaya. 
    Le nom du patient n’apparaît pas lorsque la déclaration est faite au ministère de la santé ou à l’institut
    national de santé publique, il n’apparaît que dans les relations entre médecin traitant, laboratoire régional
    et laboratoire national de référence. 
    La première étape qui consiste en la recherche du diagnostic sérologique se fait sous le sceau de la
    confidentialité. La deuxième étape qui se rapporte à la déclaration des cas au MSP et INSP est anonyme et
    codée. 
    Qui doit déclarer ? 
    La déclaration des maladies à déclaration obligatoire concerne l’ensemble des médecins, pharmaciens et
    les responsables de laboratoire, quelque soit leur lieu et régime. 
    Les responsables de laboratoires sont tenus de déclarer au service d’épidémiologie et de médecine
    préventive le résultat de l’examen bactériologique de tous les cas de M.D.O qui leur ont été déclaré.
    Annexe 1
    Liste des Maladies à Déclaration Obligatoire
    01 Choléra 
    02 Fièvre Typhoïde Et Paratyphoïde 
    03 Toxi - Infections Alimentaires Collectives
    04 Dysenteries Amibienne Et Bacillaire 
    05 Hépatites Virales 
    06 Diphtérie 
    07 Tétanos de l’adulte et Tétanos Néo - Natal 
    08 Coqueluche 
    09 Poliomyélite 
    10 Rougeole 
    11 Méningite Cérébro - Spinale 
    12 Autres Méningites non Tuberculeuses 
    13 Tuberculose 
    14 Paludisme 
    15 Leishmaniose Viscérale 
    16 Leishmaniose Cutanée 
    17 Kyste Hydatique 
    18 Rage 
    19 Charbon 
    20 Brucellose 
    21 Bilharziose
    22 Lèpre 
    23 leptospiroses 
    24 Urétrite Gonococcique 
    25 Urétrite non gonococcique 
    26 Syphilis 
    27 Infection par virus de l’Immuno - déficience humaine (HIV) 
    28 Typhus Exanthématique 
    29 Autre Rickettsioses (Fièvre Boutonneuse Méditerranéenne) 
    30 Peste 
    31 Fièvre Jaune 
    32 Trachome La Surveillance Epidémiologique 5
    Annexe 2
    Modalités de notification des Maladies à Déclaration Obligatoire. 
    Toute maladie incluse dans la liste des maladies à déclaration obligatoire doit être déclarée. 
    Sa déclaration se fera sur un imprimé préétabli conçu par la direction de la prévention du ministère de la
    santé et de la population. Cette déclaration se fera au Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive 
    de C.H.U (unité de surveillance et contrôle épidémiologique). 
    L’unité de contrôle et de surveillance épidémiologique est chargée de: 
    • Investigation du (des) cas. 
    • Déclarer au secteur sanitaire d’origine, D.S.P.S*, INSP, DP (MSP) 
    • Enregistrer les cas 
    • Saisir sur outil informatique. 
    • Analyser des données 
    • Communiquer les résultats aux services concernés.

      La date/heure actuelle est Ven Nov 22, 2024 3:55 pm